La crise sanitaire que nous traversons actuellement bouscule notre modèle social, contraint nos modes de vie et met sous tension nos productions agricoles. Pour certains, elle nous rappelle la vulnérabilité de notre système alimentaire déjà mis à rude épreuve par la crise climatique qui s’accélère, pour d’autres elle la révèle. Pour tous, cette crise nous invite inexorablement à nous réinventer.
L’alimentation de demain doit être résiliente. Elle sera pensée pour nos territoires, adaptée à leurs spécificités. Demain, l’agriculture sera plus économe en intrants et plus résistante au changement climatique, les circuits logistiques seront plus courts et mieux organisés, les productions des territoires plus diversifiées, la transformation plus proche de la ferme et les métiers mieux valorisés. Tous les maillons de la chaîne seront complémentaires. Il apparaît désormais vital de relever ces défis.
Depuis le début de la crise du covid, des voix se sont élevées pour appeler à bâtir l’agriculture et l’alimentation de demain. Nous les avons entendues ! Mais nous ne les avions pas attendues.
Quelques solutions existent déjà : nous les mettons en œuvre. Nos actions étaient jusqu’ici isolées. Il nous semble désormais essentiel de nous regrouper afin de porter et partager nos idées, nos retours d’expériences, nos projets pour l’avenir. Notre ambition : former un réseau d’acteurs engagés pour la résilience alimentaire de nos territoires. Il est temps de s’organiser collectivement pour permettre à ce nouvel écosystème prometteur de se déployer, et aux futurs d’émerger.
Nos initiatives ont un objectif commun : celui du passage à l’échelle.
Le temps de l’expérimentation est derrière nous, nous travaillons maintenant rééquilibrer la demande alimentaire locale : nous nous sommes fixés un chiffre a priori inaccessible de 50% de la production locale pour un territoire (par exemple un département). Nous sommes conscients qu’en fonction du territoire, de son histoire, de la diversité de ses productions et de son potentiel, cet objectif est illusoire, mais nous souhaitons malgré tout conserver ce chiffre pour exprimer notre ambition. (NB : dans son article de référence, Yuna Chiffoleau rapport pour la tomate à Montpellier un ordre de grandeur de production locale de l’ordre de 4%)
Chaque maillon de la chaîne de valeur est crucial pour co-construire ce nouveau système alimentaire. Ainsi, nous appelons à se joindre à nous les acteurs du monde agricole de demain et les porteurs de projet (de l’amont agricole aux distributeurs), les élus et les fonctionnaires, les citoyens qui souhaiteraient accueillir un déploiement de nos solutions sur leur territoire.
Ensemble, soyons à la hauteur des enjeux !
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